Un mode d'exploitation agricole fondé sur l'élevage en
pâturages naturels… très
présent il y a encore peu de temps à pratiquement disparu.
Une petite dizaine de troupeaux
pâturent encore sur nos massifs, la Gardiole, les collines de la Moure, le
plateau d’Aumelas.
Au cours du
dernier siècle, on constate une diminution très importante des éleveurs à l‘échelle
de notre département et des départements limitrophes et le nombre de moutons a
été divisé par 10.
Et pourtant, notre garrigue a été
façonnée par l‘élevage ovin !
Ces derniers en broutant sans
relâche les arbustes, les ronces, les pelouses herbacées entretiennent ce
milieu. Les brebis passent régulièrement aux mêmes endroits et tracent des
sentiers appelés caridous. La garrigue devient alors plus facilement pénétrable.
Quand les troupeaux se raréfient, la
garrigue, composée essentiellement de khermés devient impénétrable. De
nombreuses espèces d’insectes disparaissent et le risque lié aux incendies
devient prégnant.
Le déclin du pastoralisme remet en
question l‘équilibre fragile de cet écosystème.
A Villeveyrac 2 bergers sont
installés, Christophe conduit un troupeau de Rouges du Roussillon et Michel qui
conduit son troupeau à Mèze et Ici est composé de Tarasconnaises et de 3
chèvres et un bouc qui guident le troupeau.
Actuellement nous pouvons assister à
un spectacle étonnant : la mise bas en pleine nature.
La durée de gestation moyenne est de
145 jours.
Le déroulement de l'agnelage
s’effectue en trois étapes : la dilatation du col de l'utérus,
l’expulsion de l'agneau (apparaissent en premier les deux onglons avant puis
son museau) et enfin l’expulsion du placenta. Des naissances spectaculaires
sous les yeux attentionnés de leur berger !
Dans quelques mois, ces agneaux
accompagneront le reste du troupeau pour rejoindre les alpages ou une herbe
abondante leur permettra de s’aguerrir et de prendre du poids. Christophe
rejoindra l’estive de Belleville en Savoie et Michel l’estive de Roubion dans
les Alpes Maritimes.